Marc Bataïni
guitariste, arrangeur et transcripteur
Marc Bataïni, guitariste, arrangeur et transcripteur a fait ses études sous la direction d’Oscar Cacérès au Conservatoire de Saint-Denis (1er prix de la Région d’Ile de France), puis à l’Université Musicale Internationale de Paris (Maîtrise, 1er prix à l’unanimité, présidente du jury Eliane Richepin). Il suit pendant plusieurs années les Master Classes d’Oscar Cacérès à Annecy et à Gérone, travaille avec Léo Brouwer au Carrefour Mondial de la Guitare à la Martinique ainsi qu’au Festival International de la Guitare de la Havane. Parallèlement, il enseigne la guitare au Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de Châtenay-Malabry (Hauts de Seine).
En 1986 Marc Bataïni participe à la fondation de l’ensemble Guitares de France dirigé par Oscar Cacérès qui réunit 16 guitaristes (concert salle Gaveau en 1987).
Sa carrière d’interprète l’amène à travailler en duo de guitares dans un premier temps, puis à former, en 1996, avec la mezzo-soprano Adrienne Delord, Siècles d’Or, un duo chant-guitare qui donne de nombreux concerts tant en France qu’à l’étranger.
C’est pour ce duo qu’il cherche un répertoire spécifique et commence un travail de transcriptions des tablatures de musique ancienne. Empêché de jouer peu après par des problèmes de dystonie à la main droite, il se consacre à l’enseignement de la guitare et à l’enrichissement du répertoire pour son instrument et, plus particulièrement, pour chant et guitare.
En 2003, il publie aux éditions Henry Lemoine (Paris) la transcription, pour chant et guitare, de l’intégralité des vieux romances laissés par les vihuélistes du siècle d’or espagnol (Romances 27807 H.L.)
Cette parution marque le début d’un long travail de recherches musicologiques pour cette même formation. Après la série Villancicos, Canciones y Sonetos (consacrée à la musique profane des vihuélistes du 16ème siècle), et la série Lute-songs (consacrée aux musiciens élisabéthains) publiées par les Productions d’Oz (Québec), suivent des travaux pour guitare seule (Anthony Holborne –Music for lute and bandora en collaboration avec Oscar Cacérès), et différentes transcriptions pour musiques d’ensembles.
« je peux dire que c’est lui qui m’a réellement fait devenir UN guitariste. »
« J’ai été élève de Marc Bataïni pendant une quinzaine d’années au Conservatoire de Châtenay-Malabry. Ceux qui, à l’instar des partisans de l’école russe de violon par exemple, étaient demandeurs de technique époustouflante ou de gammes acrobatiques, en étaient pour leurs frais s’ils entraient dans la classe de Marc.
Non pas qu’il ait dédaigné la technique guitaristique mais, son « truc » à lui, c’était le son, la musique.
Dans un prélude de Villa-Lobos, dans la fantaisie de Weiss, dans une sonate de Scarlatti ou une pièce de Leo Brouwer ce qui lui importait c’était tout ce qui touchait à la profondeur du son de la guitare, à la précision des ornements, à la beauté d’un phrasé, à une respiration bien sentie, à la conduite d’une nuance, aux différents « timbres » qu’on pouvait tirer de notre instrument.
Et, nécessairement, pour réaliser ce qu’il demandait, il fallait avoir recours à la technique qui, de ce fait, prenait tout son sens, son utilité, car « rattachée » à la musique.
À l’époque où j’ai travaillé avec lui, il ne pouvait plus jouer à cause d’une méchante dystonie de la main droite mais quand il prenait sa guitare, pour l’accorder, faire sonner les cordes à vide ou égrener quelques accords, il se passait quelque chose d’extraordinaire sur le plan sonore, quelque chose d’assez inexplicable.
Il la faisait « sonner » comme nul autre.
Comme son enseignement, aux jeunes débutants comme aux élèves confirmés, était dispensé avec rigueur mais sous le signe d’une gentillesse et d’une bienveillance de tous les instants, chacun prenait beaucoup de plaisir pendant ses cours.
Aujourd’hui, il me reste entre les « pattes » bien des « trouvailles » tirées de cet enseignement.
Marc Bataïni m’a fait aimer la guitare plus encore et je peux dire que c’est lui qui m’a réellement fait devenir un guitariste. Tous les élèves des conservatoires de France, tous instruments confondus, ne peuvent peut-être pas en dire autant ».
M. Bataïni joue : L. Brouwer-Parabola
Alfonso Broqua – Ecos del paisaje
J.S. Bach-Prélude de la suite N.4 BWV 1006
Catalogue
Feuilletez le catalogue de partitions